Abarth abat la carte électrique
Abarth a cédé à son tour à l’électrique. Le préparateur accoutumé aux Fiat s’est attaqué à la 500e, variante électrique de la petite 500.
Dans cette version sportive, la citadine se distingue par un look dynamique et musclé : boucliers enveloppants, passages de roues proéminents, ouverture en nid d’abeille sur la face avant… Et une teinte vert Acide qui ne passe pas inaperçue ! L’habitacle s’habille d »inserts en Alcantara et d’éléments en aluminium.
Côté performances, cette Abarth 500e effectue le 0 à 100 km/h en 7 secondes, soit trois dixièmes de plus que le modèle 695. Il faut dire que la variante électrique ne propose « que » 154 équidés, contre 180 pour la sportive thermique, et souffre d’un poids plus élevé de 300 kilos. Un handicap causé par la batterie de 43 kWh qui propose, au mieux, un peu plus de 250 km d’autonomie. La 500e classique, elle, annonce 320 km. L’Abarth 500e se rattrape sur ses reprises plus énergiques : une seconde de moins que sur la 695 pour passer de 60 à 100 km/h.
Les pré-réservations seront ouvertes à tous dès le 15 décembre. La sportive sera lancée avec une édition spéciale dénommée Scorpionissima. Elle disposera de jantes 18 pouces spécifiques, de sièges sport, de l’écran tactile 10,25 pouces, du système audio JBL ou encore de l’aide au parking à 360°… Le tout pour la modique somme de 43.000 euros. Le cabriolet s’affiche à 46.000 euros.
Volvo poursuit sa mutation
Jusqu’alors, pour acquérir un SUV électrique chez Volvo, il fallait se tourner vers les C40 et XC40.
Dorénavant, les familles aussi auront leur modèle 100% électrique : le EX90. Ce grand bébé de 5,04 m de long partage sa silhouette avec celle du XC90 et se démarque par une proue dépourvue de calandre et des projecteurs affinés. La poupe s’offre des feux scindés en deux. La partie haute campe de chaque côté de la lunette arrière tandis que la partie basse profite d’un bandeau lumineux. Le toit, quant à lui, arbore un boîtier Lidar destiné à la conduite autonome. Il permet, par exemple, de détecter des piétons jusqu’à 250 m.
Dans l’habitacle le EX90 s’est brièvement inspiré de son cousin thermique avec une planche de bord horizontale. Mais il est surtout difficile de ne pas effectuer un comparatif avec le Tesla Model X.
Comme ce dernier, le Suédois profite d’un large écran vertical (14,5 pouces), où sont centralisées toutes les commandes du véhicule. Les données essentielles liées à la conduite sont affichées sur le compteur numérique de 8 pouces.
Comme toujours chez Volvo, la panoplie d’aides à la conduite est bien fournie. Elle dispose notamment, en option, du Pilot Assist, un système de conduite assistée avec lequel la vigilance du conducteur reste nécessaire. Côté habitabilité l’EX90 peut loger jusqu’à 9 passagers. En configuration cinq places, le coffre peut engloutir 665 litres de bagages.
Pour mouvoir ce mastodonte d’un peu plus de 2,8 tonnes, il fallait bien une puissance suffisante. Volvo a donc doté son SUV de deux moteurs, un sur chaque essieu. La clientèle pourra choisir entre la version Twin Motors et ses 408 ch, ou la Performance de 517 ch. Malgré une telle cavalerie et un 0 à 100 km/h effectué, respectivement, en 5,9 et 4,9s, le EX90 sera bridé à 180 km/h comme l’ensemble des autres modèles de la gamme.
La batterie de 111 kWh propose 600 km d’autonomie pour la Twin Motors. La Performance offre 590 km. Avec une borne de charge rapide, le Suédois peut « faire le plein » de 10 à 80% en 30 minutes. Le ticket d’entrée fixé à 107.900 euros empêche l’obtention d’un bonus écologique.
La révolution Prius continue
La Prius, véritable icône de Toyota, a été renouvelée. Pour cette cinquième génération, le constructeur japonais a adouci les lignes de sa berline. Les traits tendus de la précédente génération ont été effacés au profit de notes plus consensuelles mais tout de même modernes. Il faut dire que depuis le premier modèle, en 1997, la Prius n’a jamais fait l’unanimité pour son style.
La proue s’offre des projecteurs incisifs, quand la poupe abandonne la petite vitre verticale, située autrefois sous le becquet, et s’offre un bandeau lumineux. L’habitacle se voit également métamorphosé avec un compteur numérique (7 pouces) désormais placé derrière le volant et non plus au centre de la planche de bord. L’écran tactile (12,3 pouces) est maintenant situé plus haut. Le dessin général, lui, mise davantage sur la sobriété.
Côté technique aussi, tout change. Jusque là pionnière de l’hybride non rechargeable, la Prius se voit proposée uniquement en version branchée. Du moins, sur le marché européen. La batterie passe de 8,8 à 13,6 kWh et annonce jusqu’à 80 km d’autonomie sans avoir recours au thermique. Un toit solaire (en option) permet à la berline de retrouver un peu plus de 8 km d’autonomie par jour selon les conditions météo. Le bloc essence 1.8 litres a été remplacé par un 2.0 litres de 148 ch. Le module électrique développe maintenant 160 ch. Au total, 223 ch sont disponibles quand la précédente mouture n’en proposait que 122. Pour le moment les tarifs n’ont pas été communiqués. Rendez-vous au printemps 2023 pour le lancement officiel.
BMW n'abandonne pas le thermique
Parmi toutes ces nouveautés électriques et hybrides, se cache la BMW 3.0 CSL. A l’occasion des 50 ans du département Motorsport, la marque allemande rend un vibrant hommage à sa sportive 3.0 CSL des années 1970. Pour cette version revisitée d’un mythe du monde automobile, le constructeur s’est basé sur sa toute dernière M4 coupé. Le style a malgré tout été revu en profondeur avec des ailes élargies, des boucliers spécifiques, un large aileron et surtout un calandre remaniée. Cette dernière se montre moins imposante que les énormes haricots de la M4 standard.
La carrosserie a été réalisée en composite polymère/carbone. L’ensemble profite d’une livrée spéciale aux couleurs de Motorsport, ainsi que de jantes dorées et des projecteurs à la signature lumineuse jaune. L’habitacle transpire la sportivité avec de l’Alcantara, des surpiqûres contrastées et, surtout, des éléments en carbone. L’Allemande se déguste seulement à deux, avec des sièges avant réglables en concession BMW. La banquette arrière laisse place à deux rangements pour les casques des occupants.
Que les puristes se ressurent, il n’est pas question d’électrification. La furie germanique renferme sous son capot un six-cylindres en ligne 3.0 biturbo de 560 ch, soit 10 ch de plus que la M4 CSL. En clair, il s’agit du six-cylindres le plus puissant jamais produit par BMW M. Comble du bonheur, la sportive s’en remet uniquement à une boîte manuelle 6 vitesses de façon à envoyer la puissance directement aux roues arrière.
Avec ce cocktail savoureux, la 3.0 CSL des temps modernes permet de monter jusqu’à 7.200 tours/minute. Côté performances, le 0 à 100 km/h n’a pas été communiqué mais il pourrait bien être effacé en moins de 4 secondes. Seuls 50 exemplaires de ce bolide seront produits, pas un de plus. Les deux modèles réservés au marché français ont déjà trouvé preneur auprès de « fidèles clients », a indiqué directeur de BMW France, Vincent Salimon.