Une addition moins salée chez Tesla
Puissance ou autonomie ? Les clients de la firme américaine peuvent à nouveau choisir. Alors qu’elles n’étaient proposées que dans leur version Plaid (1020 ch), les Tesla Model S et X restylées ajoutent à leur catalogue l’offre Dual Motor. Cette dernière abaisse la puissance des deux modèles en optant pour seulement deux moteurs, et non trois. Le 0 à 100 km/h est tout de même effacé en 3,9 s.
Les changements majeurs concernent l’autonomie. Ainsi la Model S promet 634 km d’autonomie, contre 600 pour la Plaid. De son côté, le SUV Model X annonce un parcours de 576 km, contre 543 pour sa variante superpuissante.
Ce retour de l’offre Dual Motor annonce un ticket d’entrée revu à la baisse pour les deux grandes Tesla. La berline Model S s’affiche à 113.990 €, contre 138.990 € pour la Plaid. De son côté, le Model X tombe à 121.990 €, en lieu et place des 141.990 € réclamés pour la déclinaison de plus de 1.000 équidés. L’addition demeure tout de même élevée par rapport aux modèles d’avant restylage avec, respectivement, près de 19.000 € et 17.000 € supplémentaires.
Du côté des équipements, les finitions Dual Motor adoptent la transmission intégrale de série. Le volant Yoke, typé manette d’avion, peut être remplacé gratuitement par un modèle rond plus conventionnel.
Montagnes-russes pour le réseau de recharge Belib'
Les prix à la pompe élevés donneraient-ils raison aux propriétaires de véhicules électriques ? Vaste question, mais ce qui est sûr, c’est que ces derniers ne sont pas épargnés par le contexte économique actuel. A Paris, le réseau de recharge Belib’, propriété du géant TotalEnergie n’a pas manqué de réviser ses tarifs pour 2023. Début janvier, la mairie de Paris annonçait une hausse de 27 à 100% des prix pratiqués par l’opérateur.
Des augmentations variables en fonction des quatre offres proposées (Moto, Flex, Boost et Boost+), du type de borne utilisée (lente ou rapide), mais aussi selon si l’usager bénéficie d’un abonnements ou pas, et en fonction d’une recharge de jour ou de nuit. La tarification est élaborée avec un prix du kWh, auquel s’additionne un forfait par tranche horaire de 15 minutes. Vaste méli-mélo de chiffres.
Concrètement, le plein d’une Renault Mégane E-Tech, avec l’offre Flex (borne de 7 kW maximum), et sans abonnement, passait de 25 à 37,60 €. « Passait », oui. Face au tollé de l’annonce, justifiée par « l’augmentation des coûts de l’électricité », le réseau a effectué un rétropédalage en règle. La hausse, par rapport aux tarifs 2022, n’est plus « que » de 20%. De quoi contenir, un peu, le mécontentement des 17.000 usagers du réseau, ces derniers ne pouvant pas se reporter sur d’autres bornes étant donné la situation de monopole de Belib’.
Le site Automobile Propre a ainsi expérimenté la chose pour un plein de 50 kWh sur l’un des 2.063 points de charge Belib’. Avec le service Flex, chaque kWh est facturé 0,55 €, soit 27,50 €. La formule prévoit un branchement jusqu’à 7 kW de puissance. Selon le site spécialisé, 7 heures sont ainsi être nécessaires pour faire un plein de 50 kWh. Avec un tarif de 0,78 € les 15 minutes, l’usager devait débourser 22,62 €, lors de la hausse, pour jouir des 29 quarts d’heures dédiés à la charge. Soit une addition totale de 50,12 €. Les abonnés, eux, profitaient d’un quart d’heure à 0,60€, soit une charge à 44,90 €.
La seconde révision des tarifs a permis d’abaisser le kWh à 0,35 € et un créneau de 15 minutes à 0,55 €. Ainsi, pour charger 50 kWh sur une borne 7 kWh pendant 7 heures, la note finale s’élève à 33,45 €. Avec 0,35 € pour 15 minutes, les abonnés sont facturés 27,65 €.
L'hybride pour sauver les moteurs « passion » ?
En plein climat d’électrification, les nouveautés 100% thermiques axées sur le plaisir de font rares. Alors que Renault a dévoilé l’ultime version de sa Mégane RS, destinée à partir à la retraite et qui signera la fin du label Renault Sport, les marques allemandes misent sur l’hybridation pour conserver d’imposants blocs essence performants.
Chez Mercedes, la Classe S signée AMG abandonne pour la première fois, non seulement la traditionnelle calandre à lamelle chromée surmontée de l’étoile, mais aussi le 100% thermique. Le V8 4.0 biturbo est ainsi secondé par un moteur électrique. De quoi offrir à cette S 63 E Performance la respectable puissance de 802 ch cumulés. Cette recette, que certains jugeront moins savoureuse que celle d’un bon vieux V8 brut de coffre, permet à la limousine d’éviter un important malus.
La berline à l’étoile se targue en effet de ne rejeter que 100 gCO2/km. L’intérêt électrique reste tout de même limité avec seulement 33 km d’autonomie, grassement délivrés par la petite batterie de 13,1 kWh. A titre de comparaison, la Classe S hybride-rechargeable S 580e propose 112 km d’autonomie avec une batterie de 28,6 kWh.
Chez BMW aussi les écuries sont bien peuplées. Le XM joue la même carte que la Classe S AMG. Avec 653 ch délivrés par un V8 4.4 biturbo (489 ch) et un moteur électrique (197 ch), cet imposant SUV annonce la couleur. Contrairement à la berline étoilée, son autonomie électrique n’a pas été reléguée au second plan : 88 km (batterie 25,7 kWh). Il n’empêche que BMW s’en remet aussi à cette solution pour préserver les belles mécaniques, et le portefeuille des acquéreurs. Avec 36 gCO2/km, le mastodonte bavarois échappe ainsi au malus écologique.