Kia EV6, BMW XM, pénurie de semi-conducteurs... Une fin d'année contrastée pour les marques
Actu auto mois Novembre – Décembre : Bientôt la nouvelle année, et les constructeurs ne cessent de présenter de nouveaux concepts et modèles de série. Dans tous les cas, un maître mot : l’électrique. Des ambitions toutefois ralenties par la pénurie de semi-conducteurs.
Un nouveau SUV électrique pour Kia 🔋
La gamme Kia s’étoffe avec l’arrivée de l’EV6, un crossover de 4,68 m de long, 1,88 m de large et 1,55 m de haut. Basé sur le châssis du Hyundai Ionic 5, il reprend également les trains roulants et le moteur de ce cousin technique, mais avec un style bien distinct. La proue, incisive, adopte des projecteurs en pointe, un capot nervuré et un bouclier avec une large écope centrale. Le profil se dévoile sous un aspect fluide avec des ailes galbées, des poignées de portes affleurantes, un pavillon fuyant et un arrière très ramassé. C’est sans doute la poupe qui demeure la partie la plus étonnante avec un bandeau lumineux qui court de bout en bout, une vitre arrière particulièrement inclinée pour un véhicule de ce type et un fin becquet.
A l’intérieur l’EV6 joue la carte de la sobriété et surtout de la technologie grâce à deux écrans de 12,3 pouces accolés. L’ensemble est légèrement incurvé et peut être complété par un affichage tête haute en réalité augmentée. Cette présentation, agréable à l’œil, se révèle également en partie écoresponsable grâce à l’utilisation de plastique recyclé dans la composition de l’habitacle. Avec un empattement de 2,90 m, l’EV6 réserve un bel espace à ses occupants avec, en bonus, un plancher plat permis grâce à l’absence de tunnel de transmission. La modularité est classique avec une banquette rabattable 60/40. Seul regret : la place centrale un peu étriquée. Encore plus à l’arrière le coffre propose 520 litres. Un autre compartiment à l’avant affiche 52 litres disponibles. Une capacité abaissée à 20 litres en version quatre roues motrices.
En parlant de technique, voici ce que l’EV6 offre. Une version propulsion profite d’un moteur de 229 ch couplé à une batterie de 77,4 kWh pour une autonomie annoncée de 528 km. Un moteur électrique trouve sa place sur l’essieu avant de la version 4×4 et porte la puissance totale à 325 ch. Une variante dénommée GT débarquera en 2022 avec 585 ch. Sur prise domestique il faudra compter 25 heures pour une recharge. Un temps qui va évoluer en fonction du type de borne utilisé. La grande nouveauté vient du système de recharge 800 V qui permet de régénérer la batterie de 10 à 80% en seulement 18 minutes grâce à un chargeur rapide.
L’EV6 s’affiche au prix de 47 990 € pour la version de base. Il faut compter 55 790 € pour la finition GT Line. La GT est annoncée à partir de 66 990 €.
BMW annonce un futur modèle hybride-rechargeable
Là encore on parle électricité, et là encore c’est un SUV. Fin novembre BMW a présenté un concept car pour le moins… Surprenant. Le XM, c’est son nom, affiche un style assez peu commun et très clivant. La proue joue le contraste entre une double calandre surdimensionnée et des projecteurs ultra-fins composés chacun de deux petits triangles lumineux. La carrosserie joue avec les plis marqués et les arrêtes saillantes. Le profil massif adopte une silhouette presque coupé avec une surface vitrée restreinte à l’arrière
Les feux arrière horizontaux élargissent les épaules du SUV. Hommage à la M1, deux logo BMW sont disposés de part et d’autre de la vitre arrière ? Le bouclier intègre quatre sorties d’échappement. A l’intérieur deux dalles numériques juxtaposées se présentent face aux occupants. Le XM joue sur les matériaux et les formes géométriques et intègre un ciel de toit éclairé.
La pénurie de semi-conducteurs est loin d'être terminée
La crise sanitaire aura confronté les constructeurs à un nouveau problème : celui de la pénurie des semi-conducteurs. Ces matériaux isolants et capables de conduire l’électricité sont essentiels à la conception des systèmes électroniques présents dans les voitures. Actuellement, le secteur automobile représente 9,8% du marché des semi-conducteurs. Une part qui devrait grandir avec le développement des technologies embarquées. Jusqu’à l’assemblage final des cartes électroniques, il peut s’écouler 6 mois pour transformer le produit brut.
D’où vient la crise ? Comme pour le pétrole, les entreprises spécialisées dans la création de semi-conducteurs ont été obligées de réduire les cadences de production. L’économie a, depuis, repris. Mais ce redémarrage s’est fait si brutalement que les producteurs n’ont pas pu subvenir à la forte demande. Certaines marques envisagent déjà une baisse de leur production. C’est le cas de Volkswagen qui estime pouvoir produire 9 millions de véhicule pour 2022, contre 9,3 millions précédemment annoncés. Dans le pire des scénarios, 8 millions d’unités pourraient sortir des chaînes de production.
Selon BMW et Mercedes, cette pénurie pourrait perdurer jusqu’en 2023. Les généralistes sont loin d’être épargnés. Il faut compter près de quatre mois d’attente pour une Peugeot 208 et autant de temps pour une Renault Clio. Les constructeurs en viennent même à prévenir, sur leur site, les clients d’un délai d’attente prolongé à cause de la situation.